La Flèche de la Sumène

APPRENTISSAGE

Ouvrage pour bien débuter

Vidéos d’apprentissages

Tirer juste épisode 1

Le mouvement de l’archer

Tirer juste épisode 2

Le verrouillage du bras d’arc

Tirer juste épisode 3 

Les membres inférieurs 

Tirer juste épisode 4

Le tronc

Tirer juste épisode 5

La tête et les repères au visage

Tirer juste épisode 6

Le clickers

Documentations Tir Campagne

Si ça peut interresser quelqu'un.............De Sylvain




Approche des différents systèmes de visées en tirant avec une prise méditerranéenne dite prise cigarette




Après avoir« galéré»des années avant de trouver un système de tir qui me donne satisfaction je vais essayer en quelques lignes de partager avec vous mes expériences, qui je le souhaite, vous permettront de progresser plus vite que moi dans la pratique du tir à l’arc de chasse ou longbow ou plutôt du tir en prise méditerranéenne ou prise cigarette.

Avant tout, il me semble presque indispensable d’avoir une bonne pratique de l’arc, et la meilleure école à mes yeux semble être le tir avec un arc classique nu. Elle permet dans un premier temps de comprendre le fonctionnement d’un arc , de bien sentir quel doit être le «bon» point d’ancrage et de définir à qu’elle moment on est à la bonne allongepuis finalement travailler sa décoche.

Lorsqu’on observe les différentes photos accessibles sur le cite de la FFTA on peut remarquer que le point d’ancrage le plus utiliser semble être la saillie osseuse sous la pommette, de même d’autres disciplines de tirs semblent effectivement utiliser ce repère.



En ce qui concerne l’allonge (l’arc nu étant privé de contrôleur d’allonge type «clicker»), il semble que le bord des lèvres soit le repère le plus fréquemment retenu.



   Une fois ces paramètres de tir maîtrisés on obtient une régularité qui permettra d’avoir un groupement honnête. Il sera alors temps de choisir son arc de chasse ou longbow , et les flèches qui vont avec.

N’oubliez pas que les flèches , même en bois, doivent toujours avoir un spine adapté à l’arc et à l’archer, sous peine d’avoir des problèmes de latéral.


    On maîtrise donc allonge et ancrage , il ne reste plus qu’à être capable de viser et de toucher ce que l’on vise ,et ce, à toutes les distances ( du moins comprises entre 5 et 35/40 mètres pour les disciplines de tir 3D et Nature ). Pour ce faire un archer qui tire en classique nu pianote??: c’est a dire faire glisser ses doigts sur la corde et viser avec la pointe de sa flèche .

Plus les doigts son bas et plus la cible à toucher est proche , plus les doigts son proches de l’encoche et plus la cible est lointaine .

 

     On peut constater en visuelle, sur les différentes photos, que ce «pianotage» a pour effet de faire varier la hauteur de l’encoche du coin de la lèvre jusqu'à l’œil.


La cible est très proche, l’encoche et les plumes sont au niveau de l’œil.



La distance de la cible s’éloigne, la plume descend sur le visage.

Voila déjà une bonne nouvelle pour l’archer utilisant la prise cigarette et voulant viser en arc chasse ou longbow, et, ayant comme moi, un instinct de poulet d’élevage (certains archers n’utilisent que leur instinct).


  Bref, si on veut viser avec la pointe de flèche et que l’on tire en prise méditerranéenne, il suffit donc de mettre, en fonction de la distance de la cible à toucher, sa plume plus ou moins haut sur son visage.


Plume à l’ œil = courte distance, Plus on baisse la plume et plus on tire loin.


Reste à trouver sa correspondance:

Hauteur d’encrage/distance à atteindre


Exemples de visées en vision directe avec la pointe de flèche et en pianotant sur le visage :

 

                  Tir de prêt


                  Tir à priori moyenne distance


Et ainsi de suite...

Cette technique de tir est parfois utilisée par d’autres archers avec d’autres armes, ce qui laisse à penser qu’elle est donc efficace. Mais il devient plus difficile de contrôler l’allonge.


Mais certains archers semblent utiliser une autre technique car ils conservent un ancrage sous la pommette.


Comment font-ils ?

Utiliser la pointe de flèche en contre-visant?


  Cette technique fonctionne, elle impose de prendre des repères parfois loin du but à atteindre surtout à petites distances. Au final une fois en position de tir on est obligé de se concentrer sur le point de visée (plus haut ou plus bas que la cible) plus que la cible elle même.


Cette vision indirecte de la cible est très souvent perturbante. Sur un petit gibier ou un birdy placé très bas, le repère de tir se situe au sol, à 1 ou 2 mètres avant la cible.


                 Comment évaluer alors de manière précise le point de visée? 


                 Certains à force d’entrainement arrivent à maîtriser cette méthode.


Exemples :

Pour une cible à 20 mètres: on place sa pointe 20cm sous le but à atteindre.


Pour une cible à 30 mètres: on place sa pointe dans le but à atteindre.


Pour une cible à 40 mètres: on place sa pointe à 20cm au dessus du but à atteindre

                    (du fait ce qu’on doit toucher n’est plus visible, il est cacher par la main d’arc).

Reste à trouver SA correspondance.

Contre visée   /   distance a atteindre.

   Il est fréquent que pour rapprocher le point de visée du but à atteindre, les archers utilisent des flèches de grande taille, pourtant plus dure à spiner.


                Comment peut-on passer en vision direct?


  Il faut utiliser sa fenêtre d’arc comme un viseur. Il s’agit alors de trouver un repère dans la fenêtre correspondant à une distance à atteindre. Pour les arcs de chasse les différents repères visuels semblent faciles à isoler, le haut de fenêtre est très marqué. Souvent, les essences de bois sont très différenciées et la taille elle-même de la poignée est avantageuse.


Pour les longbow la tâche se complique un peu, la poignée est plus fine, les essences de bois moins variées et la fenêtre souvent moins prononcée.


   Malgré tout, à bien y regarder on trouve des repères facilement identifiables tel que la hauteur du tapis d’arc, le milieu et le haut de la fenêtre, en affinant ses recherches on repère aussi le veinage du bois et éventuellement des défauts dans la finition de l’arc qui parfois peuvent être de bon alliés.


 Une fois repérées, toutes ses aides à la visée, comment les utiliser?


Plus le but à atteindre est proche, plus il devra être placé haut dans la fenêtre, plus le but s’éloignera et plus on le placera bas dans la fenêtre.



Exemple: (attention le marquage sur la poignée est strictement interdit il est mis pour visualiser l’exemple)

Pour un but a 10 mètres, on le placera au nivaux de la fenêtre d’arc.


Pour un but à 30 mètres, on le placera au milieu de la fenêtre.


Pour un but à 40 mètres, on le placera au niveau du haut du tapis d’arc.


 Ainsi le but à toucher est toujours en vision directe et des corrections sont éventuellement possible à chaque étapes du tir.

 Reste à trouver sa correspondance:

   Hauteur dans la fenêtre /distance a atteindre 


Une fois ses différentes possibilités offertes il reste maintenant à faire son choix, l’archer a donc trois choix possibles et au fil des différents testes il est même possible de faire, aux grès de chacun un mixte entre les différentes possibilités.




  Il faut donc mettre la corde, le gant de tir et le bracelet de protection afin de se lancer dans la pratique. Au départ il est préférable de se mettre à une distance raisonnable de la cible (15 mètres me parait une distance raisonnable).

On procédera alors par volées de 6 flèches .

Les premières volées sont parfois déroutantes , l’œil n’est pas encore habitué à d’éventuels changement et on a du mal à savoir sur quoi il faut focaliser son regard:  La cible , la pointe de flèche ou la fenêtre?



Si le système choisi est de pianoter sur le visage:

  Le regard devra se fixer sur le but, l’ancrage se situe à une certaine hauteur sur la joue et la pointe de flèche montera dans le but en vision légèrement trouble.


Si le système choisi est la contre visée avec la pointe de flèche:

  Le regard devra se fixer sur le point de contre visée en «oubliant» le but qui deviendra alors trouble dans champ de vision et l’ancrage se situe sous la pommette.


Si le système choisi est la visée avec la fenêtre d’arc:

  Il faut alors «oublier» la flèche, se concentrer sur le but et placer la fenêtre à la hauteur souhaitée, la vision de celle-ci devient alors légèrement trouble.


Une fois une certaine régularité de tir acquise, vous reculerez du but de 5 mètres en 5 mètres jusqu'à avoir tous les repères souhaités.

Quelque soit le système choisi, il impose un temps d’adaptation et une forme de gymnastique visuel pas toujours simple à maîtriser. L’acquisition et la maîtrise d’une des trois techniques ne passent que par la répétition et la compréhension des systèmes mis en œuvre.

           Si sur les pas de tirs on a pu vous dire:« Pour être bon, tirer con! »

           Moi je vous réponds « Pour être bien, tirer malin!»

           Je me pose d’ailleurs la question: « bien est-il mieux que bon??»



 Au final, j’ignore si les archers pris en photo utilisent une ou l’autres des techniques évoquées, ce qui est sur c’est que se sont tous des archers confirmés, aux tirs précis et réguliers. Seule, la théorie ne suffit pas à obtenir de bons résultats, elle donne juste des bases de réflexion. Seule une pratique régulière et réfléchie permet de réaliser de nets progrès.


Je vous souhaite donc bon courage, et de bons résultats (qui au final participent au plaisir).



Sylvain BARLOT